Retex Crossroad Marksman Challenge 4éme édition

Ce REX est écrit par Artemis, Sniper du binôme Echo. Certains ateliers ou éléments de jeu ne seront volontairement pas présent dans ce REX afin de préserver la surprise à certains participants si ils sont reconduits dans de futurs challenges.

Sommaire:

1)° Qu’est ce que Crossroad ?

1-1°) Crossraod en général

1-2°) La quatrième édition de Crossraod

1-3°) La quatrième édition de Crossraod

2°) Le binôme Sniper/Spotter CART déployé

3°) La préparation de l’OP

3-1°) La préparation physique et mentale

3-2°) La préparation du matériel

3-3°) Les difficultés rencontrées au cours de la préparation

4°) Déploiement et insertion le 25 Avril 2025

4-1°) L’insertion

4-2°) L’atelier nocturne

4-3°) Le dressage du camps

5°) Mouvement du 26 Avril 2026

5-1°) La prise de renseignement

5-2°) L’extraction

5-3°) L’atelier de topographie

5-4°) Rendez-vous en Terre Longue

5-5°) L’atelier

5-6°) Suivons le cours d’eau

5-7°) Sniper Scout

5-8°) Le coxage

5-9°) La restitution du renseignement

5-10°) En route vers notre camps de base

6°) Finex du 27 Avril 2026

7°) Le Post OP

8°) Retours personnels

1 – Qu’est ce que le Crossroad ?

1.1 °) Crossroad en général

Le challenge Crossroad est un challenge qui a été créé en 2019 par Mino et Kamikazen, un binôme de Sniper/spotter afin de préparer et d’entrainer les participants à surmonter l’impitoyable « Plume Blanche ».

Malgré la disparition de la Plume Blanche, Crossroad est devenu à lui tout seul, un défi de taille à affronter ! Le challenge comporte trois niveaux de difficultés:

  • Le Niveau 1: Les ateliers présentés sont des ateliers pédagogiques, ils sont fait en commun et permettent de mieux appréhender nos répliques, les situation et le matériel que nous avons en main,
  • Le Niveau 2: Nous sommes autonomes sur les ateliers, et le trajet entre chaque atelier est considéré en zone hostile, des patrouilles sont présentes pour mettre en place une pression.
  • Le niveau 3: Niveau Ultime, nous sommes déployés dans une zone hostile ou les patrouilles sont présentes afin d’assurer une pression constante sur notre moral. Nous croisons peu les autres binômes car nous effectuons les ateliers seuls dés que nous y arrivons.

1.2°) La quatrième édition de Crossroad

Le quatrième Opus du Concept était de niveau 3… soit la difficulté maximum !!! Cet opus devait être à la base un Opus avec une difficulté de niveau 1 et être uniquement ouvert aux membres de la communauté de Sniperland. Étant le seul Adhérent Sniperland inscrit, la difficulté a été rehaussée et l’ouverture faite à la communauté ACP.

Le déploiement était prévu le 25/04/2925 à 19h aux alentours de La Verdière dans le 83 et l’extraction le 27/04/2025 à 11h dans un lieu inconnu.

1.3° ) Le binôme Sniper Spotter en France

Le binôme Sniper/spotter n’est pas une structure démocratisée dans toutes les armées. Dans les forces françaises, il est possible d’évoluer en binôme à partir du brevet de Tireur d’élite longue distance, et sur des missions très spécifiques (en dehors des forces spéciales). Lorsque le binôme est déployé, il est constitué d’un tireur d’élite “plus jeune”, et d’un spotter, un ancien Tireur d’élite avec de l’expérience.

Le matériel utilisé usuellement par le binôme dans les forces françaises est :

  • Le PGM,
  • Deux fusils d’assaut,
  • Deux Pa,
  • Du matériel de combat classique (GPB, COM, SAN, etc, emport eau et nourriture),
  • Du matériel spécifique à la mission.

Le rôle du binôme est avant tout la prise d’information, observation, et effectue très peu de tirs. Le spotter et le chef de groupe du binôme.

2°) Le binôme CART/Sniperland déployé

Le binôme Sniper/Spotter était composé :

  • De Gaunt dans le rôle du Spotter,
  • Et d’Artemis dans le rôle du Sniper.
Photo prise par les organisateurs une fois que le binôme était équipé

3°) La préparation de l’OP

Pour moi, l’OP a démarré lorsque j’ai décidé suite à une conversation avec Mino que j’allais participer à cette OP soit juin fin 2024. Je n’étais à cette époque la:

  • ni prêt mentalement,
  • ni prêt physiquement,
  • ni matériellement.

La route à parcourir allait être longue et allait commencer par la conception du binôme. J’ai tout d’abord pensé à Groquik, la légende à l’origine de Sniperland afin d’être son spotter, mais étant donné qu’il était trop vieux pour ces conneries, j’ai cherché dans mon entourage une personne assez folle mais avec qui j’entretiens un très bon feeling pour se laisser tenter par cette aventure. Le choix s’est très rapidement porté sur Gaunt.

3-1°) La préparation physique et mentale

Afin de crapahuter nuit et jour, quelles que soient les conditions météorologiques, j’ai dû remettre mon corps à niveau avant ma volonté. J’ai commencé dès septembre à suivre à minima deux cours de Crossfits par semaine afin de réaliser du renforcement musculaire. J’ai retravaillé mon cardio en nageant avec des collègues entre midi et deux la semaine. Je réalisais des sessions de 45min à 1h en m’astreignant à faire minimum 1,5km ou 2km selon le temps qui m’était imparti.

Nous avons réalisé une randonnée nocturne de 11km en 4h à travers la campagne en janvier afin de tester notre condition physique avec peu de sommeil.

Gaunt pour sa part n’a pas suivie de préparation particulière, faisant déjà des grosses randos en montagne, parfois sur plusieurs jours

3-2°) La préparation du matériel

Nous n’étions pas équipés pour réaliser un tel challenge. Il a fallu nous équiper en:

  • Sac,
  • Sac de Couchage,
  • Matelas,
  • Chest Rig pour voyager léger,

3-3°) Les difficultés rencontrées au cours de la préparation

Courant Février j’ai côtoyé deux virus qui m’ont cloué au lit pendant deux semaines me coupant dans ma préparation physique. Lors de ma reprise, j’ai constaté que ce passage m’avait fait perdre en capacité respiratoire.

J’ai pu tenir la cadence imposée par la natation pendant 5 mois, mais j’ai dû arrêter car ma charge de travail ne me permettait plus d’aller nager entre midi et deux.

Quelques jours avant le déploiement, la puissance délivrée par mon SRS a chuté drastiquement (Perte de 0,6J) entraînant une baisse de portée effective à 40m. Malgré les nombreux démontages, changements de pièces, le problème persistait. J’ai pris la direction du challenge la boule au ventre avec un sniper qui avait autant de précision* que la MP5 sortie de boite de mon binôme…

*La précision fait référence au groupement de billes selon une distance de tir.

4°) Déploiement et insertion le 25 Avril 2025

Nous sommes arrivés à 18:30 sur la zone de rendez-vous après 5h de route. Trois participants nous attendaient sur place. Nous avons profité de notre avance pour prendre des forces alors que les autres binômes arrivaient progressivement.

Deux organisateurs, Kami et Papouner sont toutefois venus nous faire un briefing afin de parler des procédures de sécurité, de localisation mais aussi de nous rappeler de bien vérifier le contenu de nos sacs.

Les organisateurs nous informent qu’ils reviendront dans une heure quand tout sera prêt et nous conseillent prés déploiement d’apprendre la localisation de chaque objet présent dans l’équipement de notre binôme et que tout au long du challenge ils évalueront l’entraide du binôme, la patience, l’écoute et l’observation. Les organisateurs reviennent aux alentours de 22h. Ils font un check du matériel obligatoire et nous font nous équiper. Les binômes les plus rapides seront Alpha, Bravo… Nous nous retrouvons être le binôme Echo car nous sommes plus longs à nous équiper et que nous nous entraidons pour (Gaunt me clippe mon chest-rig et je l’aide à enfiler son sac à dos)…

Nous sommes réunis devant un camion et plusieurs coordonnées UTM nous sont confiées avant le départ.

  • Le Drop A : de 32T 258 4274 8338 172 à 32T 258 175 4838 815 soit avec une précision de 715m,
  • Le Drop B : de 32T 260 266 4837 392 à 32T 261 459 4836 999 soit avec une précision de 1256m,
  • Le Drop C : 32T 259 838 4839 345 avec une précision de 100m
  • Atelier : 32T 259 949 4840 364

Une fois que nous avons obtenu les 3 points, nous devons rapidement déposer nos sac dans un pick-up avant de rentrer dans le camion. Le camion décolle dans la minute qui suit nous laissant une faible lumière rouge comme éclairage et un son d’hélicoptère pour l’ambiance. Au cours du trajet nous apprenons que les sac sont dropés sur le point C.

4-1°) L’insertion

Le camion nous dépose dans un endroit inconnu et nous effectuons la descente alors qu’il est toujours en marche, mon spotter ouvre la voie et nous positionne à couvert afin de faire un point sur la situation. Nous sommes en ce moment la, dropé dans un endroit inconnu avec des données UTM que nous ne savons pas exploiter. Par chance le réseau passe et nous nous auto-formons en une dizaine de minutes en pleine garrigue.

Il nous aura fallu une quinzaine de minutes pour déterminer sur notre carte IGN les emplacements du drop C et de l’Atelier. Nous nous mettons rapidement en marche à travers la végétation, une boussole à la main afin de rejoindre nos sac dans un premier temps car nous ne disposons pas d’eau…

Nous mettons une bonne heure et demie à rejoindre le drop C car nous arrivons sur le point C à Minuit. Une erreur de tracé sur l’emplacement de l’atelier Nocturne nous fait tourner en rond et perdre un temps précieux. Nous croisons un binôme qui nous donne la position approximative de l’atelier en nous disant d’aller vers l’est. Nous rejoignons la position à 01:00 et je me rends compte quelques minutes avant l’atelier que la molette gauche de réglage de mon SRS à disparu, induisant un Side Spin sur la droite (pièce dont je ne disposais pas de rechange).

Trajet du drop zone vers la récupération des sacs et vers l’atelier nocturne.

4-2°) L’atelier Nocturne

Nous sommes accueillis par Mr Circus et Papouner sur les lieux de l’atelier. Nous sommes sommés de déposer nos sacs, nous avons à peine le temps que boire que nous sommes séparés. Gaunt est conduit auprès de Kami pour passer son épreuve tandis que je suis conduit auprès de Mino pour une épreuve de tir.

Mon épreuve consistait à :

  • Évaluer la distance entre moi et ma cible dans le noir. Ma cible était une cible IPSC avec un cyalume à posé sur la tête,
  • Effectuer jusqu’à 5 tirs maximum pour toucher la cible avec le cyalume
  • Effectuer jusqu’à 5 tirs maximum pour toucher un cible qui est éclairée 3 secondes.

J’ai mal estimé la distance, la cible était à 50m, et j’ai échoué tous mes tirs malgré le compensation que je pouvais mettre car je n’avais aucune idée de l’endroit ou partait ma bille avec le side spin. Le challenge commençait très mal pour moi, créant une frustration.

L’épreuve de mon binôme était tout autre. Kami avait mit en place trois cibles à deux mètres de lui. Chaque cible comportait 4 indications et Gaunt devait tirer sur elle lorsque Kami donnait les consignes lorsqu’il disait « GO ». La fatigue a eu raison de lui et une erreur d’inattention fait qu’il ne respecte pas une consigne qui est éliminatoire. Nous repartons donc avec 0 points sur le premier atelier 3 heures après avoir été déployés.

Les organisateurs nous informent que le lendemain à 07:00 il y aura un renseignement à réaliser à la position: 32T 259 022 4841 925 et le point d’extraction est à 31T 740 741 4840 972 pour 09:30 au plus tard. Si nous loupons l’extraction, nous serons éliminés.

4-3°) Dressage du camp de base

Nous traçons rapidement les deux points qui sont vérifiés par les organisateurs avant de quitter l’atelier avec une vis fournie par Mino qui pouvait temporairement remplacer ma vis de hop-up. Nous décidâmes avec Gaunt de monter le camp à côté de la position de renseignement afin d’y être au plus près le lendemain.

Il nous aura fallu un peu plus d’une heure de marche pour rejoindre le lieu ou nous posâmes notre camps de base à 02:34 du matin. Nous avons déployé une bâche de sol, nos tapis et sac de couchage sous un tarp afin de profiter de 3h30 de sommeil bien mérité.

Trajet de l’atelier nocturne vers le lieu de renseignement

5°) Mouvement du 26 Avril 2026 au matin

5-1°) La prise de renseignements

Bivouac au petit matin

06:15, Gaunt me réveilla afin que nous plions nos bagages et que nous rejoignons le lieux ou se fera le renseignement afin de récolter toutes les informations possibles. Nous rejoignions le point en moins de 10 minutes. Nous fûmes persuadé au vu de la configuration des lieux que l’échange se fera dans une cuvette entre plusieurs pans rocheux à l’intersection de 3 chemins. Nous isolons nos sacs dans les hauteurs afin de parer à une fuite si on se faisait repérer. Je monta dans les hauteurs tandis que Gaunt se cacha dans les broussailles à proximité des l’endroit ou les véhicules allait se positionner afin d’enregistrer la conversation. Je testa diverses positions afin de pouvoir effectuer des photos de l’échange à l’aide de mon téléobjectif.

07:08 Arrivée du premier véhicule et début de la phase de renseignement.

Le véhicule était un Dacia Duster marron. De ma position j’ai distingué quatre personnes en sortir. Trois d’entre elles se sont dirigés vers les chemins afin des les sécuriser. Un homme barbu, cheveux grisonnant vêtu d’un chest rig se positionne à l’arrière du pick-up.

07:10 arrivé d’un pick-up Mitsubishi gris. Un homme cheveux noir coiffé en queue de cheval en sort. Ses yeux sont caché derrière des lunettes de soleil. Il s’est avancé vers l’homme aux cheveux grisonnant, une conversation entre les deux hommes a démarré de manière courtoise en parlant de la fraicheur des lieux.

Le paramilitaire souhaitait un endroit sur et reculé pour faire des affaires. Il souhaitait obtenir 300 fusils d’assaut et 100 fusils à verrou équipé de lunette de tir. Son interlocuteur pouvait lui obtenir les fusils d’assaut qui ne seraient pas équipés pour un prix unitaire de 400 (insérer la monnaie locale) et les fusils a verrou avec les lunettes pour 100 (insérer la monnaie locale). La livraison se ferait sous 15 jours.

En plus des armes d’épaules, le paramilitaire souhait avoir deux types de mortiers, du 80 et 120mm de diamètre en insistant bien qu’il souhaitait avoir 100 unités de 120 accompagné de 10.000 obus. L’homme en face de lui lui disait que l’opération était possible mais plus difficile à mettre en place. Aucun prix n’a été convenu mais la livraison pouvait être faite d’ici 1 mois.

Le paramilitaire avait pour objectif de renverser le gouvernement actuel, mais était paranoïaque. Il n’avait pas confiance dans le trafiquant et souhaitait faire profil bas pour éviter les hélicoptères et les drones.

07:18: Départ du Pick-up suivi une minute plus tard du départ du Duster.

Quelques images issues du renseignement

5-2°) L’extraction

Nous avons patienté une minute afin de bien vérifier qu’aucun PAX n’était encore présent avant que Gaunt rejoigne la position des sacs avent l’enregistrement de la conversation. Nous quittâmes les lieux en moins d’une minute afin de prendre le chemin d’évacuation en direction de l’extraction que nous avions précédemment tracé. Nous progressâmes rapidement sur les chemin en bordure de la verte ce qui nous permettait en cas de danger de nous jeter directement dedans afin de nous mettre à couvert.

08:11 arrivé au point d’extraction. Nous nous posâmes dans la verte en attente de l’arrivé du véhicule d’extraction. Nous en profitâmes pour prendre notre petit déjeuner. Les autres binômes nous rejoignent et se posent en notre compagnie en attendant l’heure d’extraction. Nous apprenons au passage que deux d’entre eux se sont fait repéré par une patrouille, l’un des binômes s’est fait capturé avant d’être relâché.

09:25 Notre véhicule d’extraction arrive et nous montons dedans. Nous réalisons notre extraction sans le binôme Golf. une inquiétude parcours l’ensemble des binômes. Se sont-il fait attraper par une patrouille ? Se sont-ils blessés ? Des questions qui resteront sans réponses mais qui ont fait monter la pression d’un cran dans le véhicule.

Parcours jusqu’à la première extraction.
Un petit déjeuner bien mérité

5-3°) L’atelier de topographie

Le camion nous laisse en bas d’un chemin en nous laissant une instruction. Monter en haut du sommet des trois croix qui est devant nous ou notre atelier topographie nous attend. La montée est rude, les gravats mettent nos pieds à l’épreuve. Nous arrivons au sommet après une quinzaine de minutes de marche. Mino nous attendait pour nous proposer l’atelier de topographie. Avec les indications qu’il nous a donné, nous devions avec la boussole trouver le point de notre prochain atelier.

J’avais à ce moment la deux grosses ampoules sur mes talons d’Achille. Saga, le spotter du binôme Charlie m’a fournie deux pansements d’ampoules qu’il avait sur lui. Je les ais appliqué tandis que Mino donnait les instructions de topographie à destination des binômes. Les instruction étaient les suivantes:

  • 8cm 64millieme
  • 230° 1.9km
  • 284° 2100m
  • 216° 140mm
  • 167 1.4km
  • 06.5milieme 5.57cm

Le tracé c’est avéré compliqué pour tout le monde car la dernière instruction, celle des millième était une mesure non maitrisée par les binômes. Au bout de 15 minutes, Mino nous a expliqué comment faire la topographie avant de nous donner rendez-vous dans les ruines de Terre Longue pour le prochain atelier. Il s’est assuré que tout le monde possédait assez d’eau avant de nous laisser reprendre la route.

Le tracé de l’exercice de topographie et le tracé en terre Longue

5-4°) Rendez-vous en Terre Longue

Nous avons opté pour un tracé qui suivait les chemins mais par lesquels nous pouvions nous enfoncer rapidement dans la verte. La précaution ne fut pas anodine car une patrouille véhiculée circulait sur les chemin, nous obligeant à nous mettre à couvert plusieurs fois afin de ne pas nous faire repérer. Nous avons réalisé un contournement par le sud afin de nous éloigner de la zone de patrouille. Arrivé à l’ouest de la zone de rendez-vous, nous avons fait 300 mètres à travers les branchages afin de rejoindre l’atelier.

Gaunt qui ouvre la voix sur un sentier avant de couper par la verte

5-5°) L’atelier de Terre Longue

Nous sommes arrivé sur l’atelier en même temps que le binôme Alpha. Nous avons patienté le temps de se désaltérer et de tenter de régler de hop-up de ma réplique pour ma part suite au l’insertion de la vis de réparation. Au bout de 3 minutes Gaunt est appelé par Kami et je suis appelé par Mino.

Arrivé sur l’atelier de tireur je devais me mettre dans la position que je voulais afin de tirer sur une cible IPSC à 40m tout en ayant mon équipement complet sur moi (sac compris). J’allais avoir 3 tirs à une bille chacun pour le réussir. Mon SRS étant court, je suis très stable en position debout, j’opte pour cette position.

  • Premier tir: J’informe Mino que je suis prêt. Il me dit ok, me fait pouet pouet avec un canard rose dans l’oreille. Assez surpris de moi même, le reste focus et imperturbable sur ma visée. Je décoche mon tir. Ma bille s’écroule lamentablement devant la cible en déviant sur la droite. Tir loupé
  • Deuxième tir: Ne pouvant pas régler ma réplique, je compense en visant en dessus et à gauche de la tête de la cible, j’informe Mino que je suis prêt. Mino cache ma visée via la lunette de tir grâce à une feuille de papier. Je tire et je touche la cible.
  • Troisième tir: Mino m’informe que j’ai pris une mauvaise position et demande à un Opfor de de déplacer un élément. Il s’agit d’une fenêtre de tir de 10cm sur 10cm posée à 40cm en dessus du sol. Je dois depuis ma position faire passer ma bille dans la fenêtre et toucher la cible… Autant dire que le tir est impossible. Mino pour le beau jeu m’autorise à tenter la cible couché au sol même si je ne marquerais pas de point en la touchant. Je me couche au sol, je tente de compenser le side spin, mais il est trop prononcé et tape dans la fenêtre à 1cm sur la droite. Souriant, Mino m’a dit qu’il m’amènerait retenter cette cible aux Sniper Golf en Juin, cible qui a mit en difficulté Alumyx lors du précédent Golf.
  • Je ressors de cet atelier avec un conseil en tête: Si tu as le choix de la position, choisit la position couchée car elle te donnera une meilleure stabilité.

L’atelier de Kami méllait à la fois du physique et de l’écoute. Gaunt n’a pas souhaité détaillé l’atelier d’avantage afin de garder la surprise pour les futurs participants.

5-6°) Suivons le cours d’eau

Mino m’a donné les coordonnées: 31T 740 776 4834 089. Nous réalisons rapidement le tracé sur la carte afin de nous rendre rapidement à couvert sur les lieux. Nous choisissons de passer par le nord de Bury et de longer les sentiers qui semblait sur la carte recouvert par de la verdure. Le chemin le plus court était celui qui passait par le sud et notre instinct nous incitait à penser qu’il était couvert de patrouilleurs.

Au bout d’une heure, Gaunt nous fit faire une halte car il sentait que mes chevilles commençaient à se dérober et qu’une pause repas nous feraient le plus grand bien. Il nous dégota un bel abri au milieu de la verdure qui nous permettait d’être hors de vu de nos adversaires. Nous suivîmes le lit de la rivière avant de remonter dans les hauteurs par un sentier accessible afin de préserver mes chevilles. Malheureusement une fois dans les hauteurs, je réalises que nous avons eu un loupé sur le tracé de notre point de rendez-vous. Nous recalculons les coordonnées avec Gaunt et trouvons le nouveau point de rendez-vous à 900m au sud. Nous nous remirent en marche et nous rejoignîmes en une quinzaine de minute le bon point de rendez-vous ou certains binômes patientaient déjà pour attendre le prochain atelier.

Trajet des terres longues jusqu’à proximité de Blanquette

5-7°) Le Sniper Scout

Le Sniper Scout est l’épreuve emblématique de Crossroad. L’objectif de ce défi était de tester les binômes au niveau de la communication, du placement pour le tir et du travail d’équipe. Les organisateurs avaient disposé deux cibles IPSC dans une prairie et un tableau Veleda sur lequel ils avaient tracé une forme. La consigne était: « Avant de tirer sur une cible, vous devez identifier la forme sur le tableau, et une fois validé, vous devez identifier la deuxième forme que nous tracerons sur le tableau afin que nous soyons que vous ayez un visuel. Une fois la confirmation faite, vous avez jusqu’à 3 tirs pour toucher la cible ». Voici toutefois les éléments qui ont été mit en place afin de pimenter l’exercice:

  • Deux patrouilleurs étaient sur zone,
  • Les orgas aux yeux affutés scrutaient chaque coté de la vallée afin de simuler la vision de nos cibles,
  • Si un orga repérait un mouvement, le jeu était figé et il envoyait l’autre orga (qui faisait l’aveugle) sur la position repéré. Une fois la zone indiqué par l’organisateur, si un participant était dans les 3 mètres de la zone, le binôme était éliminé.

J’ai réalisé une erreur d’interprétation de consigne qui m’a fait me mettre trop en avant, j’ai voulu me rapprocher afin de compenser mon bolt défaillant et d’avoir les deux cibles en visuel (car je pensais qu’il fallait toucher les deux et non seulement une). En glissant entre deux mouvements de patrouille je m’expose trop rapidement sur la gauche et je me fais repérer par un des organisateurs qui élimine mon binôme. L’exercice s’est fini 5 minutes après avoir commencé….

Sur les 7 binômes engagés:

  • 4 ont été éliminé après avoir été vu,
  • 2 ont pu faire la confirmation de visuel,
  • 1 seul a pu réussir à faire la confirmation et un tir parfait.

A refaire. Spotter en observation avec des jumelles et tir des hauteurs de la part sniper. Un Sniper n’est pas la pour tirer, il peut refuser le tir, l’objectif est qu’il ait les bonnes informations.

Les organisateurs nous ont débriefé lorsque le défi Sniper Scout a été terminé avant de nous laisser une bonne heure sur place afin de nous laisser nous reposer. Une partie des binômes a profité de ce moment pour prendre un repas et échanger quelques blagues.

5-8°) Le coxage

Mino est venu nous chercher aux alentours de 20h afin de nous amener faire le débriefing du renseignement que nous avions prit 13h auparavant. Nous étions attendus dans les ruines du lieu « Blanquet ». Nous avons été rapidement redirigés vers une personne qui tenait la première lettre de notre binôme. Le notre tenait un E et était à l’extrémité droite de tous les autres binômes. Une fois sur place, j’ai récupéré 2 bouteilles d’eau tandis que Kami expliquait l’exercice. Préparé un rendu comme si nous étions un vrai binôme en débrief. Nous avions une feuille et tandis qu’avec Gaunt, nous commencions à écrire ce que nous avions vécu, le spotter du binôme Golf s’est rapproché d’un autre binôme afin de récupérer des informations de renseignement manquantes. La situation s’est très rapidement tendue et tous les orgas et aides orgas présents ont levé leurs répliques vers nous et nous ont mit en joue avant même que l’un d’entre nous n’ai pu se saisir de sa réplique de poing… nous entendîmes Kami hurler et « abattre » définitivement le binôme Golf en leur tirant dessus et les éliminant du challenge… nous n’étions plus de 6 binômes et le coxage venait de débuter. Nous nous fîmes bander les yeux et menotter.

Conscient de ma blessure, les organisateurs ne m’ont pas posé sur les genoux, haut du pied au sol, mais m’ont assis en tailleur collant Gaunt contre mon dos. Etant l’avant dernier groupe, nous entendîmes Alpha, Bravo, Charlie et Delta se faire coxer avant nous… Une personne passa à un moment à proximité de moi et frappa sans le vouloir sur ma blessure. Retenant la douleur, je ne réussis toutefois pas à retenir mes larmes de douleur. Lorsqu’arriva notre tour, nous ne savions pas comment réagir face à ce qui était attendu par les organisateurs. Nous avons donc réagi comme il nous semblait qu’il fallait faire, en résistant, parlant peu et se soutenant qu’au dernier moment. Aujourd’hui encore, je ne comprends pas ce qui était attendu par les organisateurs de la part du binôme dans cette épreuve ni jusqu’ou ils pouvaient aller sachant qu’ils avaient mit en place un référent « Sécurité émotionnelle », et que le mot « Babylone » était présent pour stopper les actions.

5-9°) La restitution du renseignement

Nous fûmes détachés quelques minutes plus tard et conduis à l’arrière d’un Pick-up ou Kami, Papouner et Elric nous attendaient. Nous devions suite à cette période de stress restituer le plus clairement possible les renseignements que nous avions obtenues sans avoir accès ni à nos photos, ni à nos enregistrements. Nous avons restitué l’intégralité de l’échange de tête en nous complétant tour à tour tout en décrivant physiquement les intervenants que nous avions vu (coiffure, porte chef, équipement tactique, couleur de treillis, répliques…). Il nous manquait que deux éléments, les plaques d‘immatriculation des véhicules présents et deux gardes du corps dont nous ignorons l’existence (4 à la place de deux). Nous avons été surpris par les regards impressionné que Kami et Elric se sont échangé à la fin de la restitution. Mais avant que nous ayons pu poser la moindre question, Papouner nous a remis une fiche de renseignement comprenant une photo d’une cible à abattre, les coordonnées de passage, une heure de passage estimée de notre cible ainsi que notre fenêtre d’extraction. Avant notre départ, les organisateurs m’ont demandé comment je sentais ma blessure. Je sentais une faible douleur mais je pouvais continuer jusqu’au bivouac afin de le reposer pour la nuit.

Fiche de renseignement remise pour l’atelier de tir

5-10°) En route vers le camps de base

Nous avons pris la direction de l’est mais blanquette étant un fond de cuvette, les outils (GPS, boussole classique, boussole numérique nous faisait tourner ne rond). Au bout d’une heure, j’ai pingué Bury sur mon téléphone afin de tracer une route via mon smartphone. Nous avons mis une bonne heure à suivre des sentiers pour rejoindre la petite bourgade. Malheureusement, le dénivelé que nous avons subi dans les gravats ont eu raisons de mon pied droit et arrivé à Bury, nous nous sommes posés avec mon binôme afin d’estimer l’état de ma blessure. J’ai informé les organisateurs de mon état, je pensais pouvoir après une petite pause rejoindre le point d’extraction du lendemain et attendre sur place. Les organisateurs n’ont pas voulu prendre le risque d’un aggravement de blessure et sont venus nous récupérer sur des coordonnées d’extraction proche de notre position. C’est dans la benne d’un Pick-up que nous réalisons avec une pointe de frustration le Finex du challenge sans pouvoir réaliser le dernier atelier du challenge.

6°) Finex du 27 Avril 2026

Nous sommes accueillis par l’équipe Orga sur le lieu de leur bivouac à proximité de notre véhicule. Ils ont fait cuire des saucisses et merguez sur le barbecue afin de nous restaurer et de nous réchauffer auprès du feu. Nous avons passé la nuit dans la même tente qu’eux. Nous suivons de loin de départ qu’ils feront pour le dernier atelier, leur départ s’accompagne d’une légère pluie qui reflète ma frustration de ne pas être sur mon pas de tir…

Les binômes sont rapatriés aux alentours de 11:45 en pick-up et sont déposés au niveau de leur véhicules. Nous patientons avec eux en attendant qu’ils soient prés à se rendre à la tente de commandement pour le débriefing et la remise des récompenses.

Les organisateurs et chaque binômes ont réalisé leurs REX afin d’échanger sur ce qui a plu et ce qui doit être amélioré. Mino et Kami souhaitent que dans les prochains challenge, si un groupe est capturé et neutralisé par une patrouille, il sera éliminé du challenge.

Les organisateurs ont procédé à la remise des diplômes. A notre grande surprise nous ne terminons pas dernier mais 5eme pour notre première participation. Nous partageâmes un verre avec les organisateurs et les autres binômes avant de reprendre la route et de regagner le Sud-Ouest.

Le diplôme remit à notre binôme

7°) Le Post-OP

En écrivant ces lignes, je me rends compte que Crossroad 4éme édition est un challenge qui m’a laissé sur ma faim. Au-delà des 32,3 km parcouru (d’après mon téléphone), C’est une aventure à faire au moins une fois dans sa vie qui donne envie de remettre le couvert afin de suivre Mino et Kami dans leurs futurs délires.

8°) Retours personnels

Je pensais être prêt physiquement pour ce challenge, mais je n’ai pas assez accentuer ma préparation physique et matérielle. Je dois à ce titre:

  • Renforcer mes chevilles et mes pieds,
  • Pratiquer des randonnées longues plus régulièrement (6 par ans),
  • Continuer de renforcer mes autres muscles afin de pouvoir porter des charges plus lourdes,
  • Mieux gérer ma consommation d’eau.

Concernant le matériel, mon SRS a pu passer dans les mains d’Alumyx et les problèmes techniques ont pu être corrigés. Si mon Bolt est désormais opérationnel, je devrais pour une future édition changer de sac et revoir mon emport afin d’être le plus léger et le mieux équipé possible.

Afin de terminer par une note positive, je n’aurais pas pu trouver de meilleur ami/binôme pour m’accompagner. Si dans la vie réelle le Sniper tire et le spotter touche, dans ce challenge, Gaunt a été au cours de la préparation et du challenge, un soutien émotionnel qui m’a poussé à me surpasser, nous étions à l’écoute l’un de l’autre et pallions nos faiblesses respectives.