RETEX BorderWar 17 « The Stonebreaker »

Bonjour à tous ! Aujourd’hui ptit retex sur l’OP BorderWar XVII « The Stonebreaker » qui s’est déroulée du 22 au 24 août en République Tchèque 

–PRÉSENTATION–

BorderWar est une OP se disant milsim et roleplay, avec une chaîne de commandement, des communications radio segmentées et un système de soin et de recyclage plus élaboré que sur une dominicale classique. Selon nos standards français elle serait plutôt à ranger dans le « roletac », nos règlements milsim étant beaucoup plus poussés.

–SCÉNARIO– 

En Sierra Verde, le territoire est aux mains du Cartel qui, aidé par la Guérilla, dirige les opérations de production et de trafic de farine euphorisante. Il n’en fallait pas plus pour que la grande Amérique vole au secours des populations locales en envoyant ses Task Forces apporter la démocratie à coups de bombes, sans toutefois se salir les mains grâce au soutien de la DEA, milice totalement désintéressée du conflit mais pas des billets qu’elle aurait à y gagner… 

–LES FACTIONS & LEUR DRESS CODE–

  • La Task Force : ensemble camo américain et casque obligatoire, possibilité d’avoir des véhicules
  • La Guérilla : tenue dépareillée à dominante verte, bob ou béret, grimage obligatoire au moins sur le visage, pas de véhicule ou usage limité
  • La DEA (anciennement PMC) : tenue unie, de préférence noire et port d’une casquette, véhicules disponibles
La GRAG au complet ( de g.à d. Carryboow, Licorne, Khorne, Sky et Cheese notre TL)

–DÉROULEMENT– 

Pour cette aventure à travers l’Europe et la Tchéquie, je me suis joint à la GRAG, une équipe spécialisée dans les missions de reconnaissance avec qui je joue depuis plusieurs mois En allant à BorderWar, j’avais évidemment en tête la série de vidéos de la TRAC sur l’épopée des French Cosacs. J’avais donc des attentes assez élevées en termes de nombre de joueurs et de véhicules opérationnels, mais aussi en termes de roleplay. D’ailleurs, comme nos homologues de BW10, nous jouerons côté Guerrilla. 

L’organisation de l’OP est vraiment excellente, tout est pensé pour que le joueur n’ait à se concentrer que sur le jeu. Grand parking, stands de boutiques et de goodies, cantina avec divers plats chauds, sodas et bières sans alcool, services d’expédition pour les répliques, rotations de camions pour amener le matos sur la zone de campement, etc…

Les compagnies sont globalement organisées par nationalités ou au moins par langues, nous faisons partie de Foxtrot composé de Français et de Belges francophones, platoon Fox 1 escouade 2. 

Le jeu commence le vendredi à 12h et durera de manière ininterrompue jusqu’au dimanche 12h. 

Motivation des troupes de la Guérilla par Jabala, notre commandant en chef

On commence par un briefing de compagnie à 10h puis un briefing général de faction à 11h; départ des missions à midi tapante. La notre sera d’aller récupérer et tenir un point, c’est d’ailleurs ce que nous ferons tout au long de la journée. Aller à un point, le capturer ou le tenir, attendre une demie heure et aller au point suivant, le tout en ayant notre escouade complètement séparée du reste du platoon sans trop comprendre pourquoi. Si l’on ajoute à ça que nous nous perdons sur le chemin du retour vers le camp en fin de journée et l’impression de ne pas avoir de poids dans le scénario, nous terminons ce vendredi en restant sur notre faim malgré les 13 km parcourus durant la journée. Car oui le terrain est grand, plus de 1000 Ha. 

Nous gardons cependant bon espoir et nous nous préparons pour le jeu de nuit, qui démarrera à 21h. 

Comme à toute OP, le jeu de nuit est en effectif réduit, nous partirons donc avec un groupe de la Fox 2, les uns derrières les autres en nous tenant par les épaules. L’objectif sera de récupérer et ramener au camp un pilote d’hélicoptère ayant survécu au crash de son appareil, le tout avant minuit. Sur la route nous seront plusieurs fois pris à parti par des TF ou de la DEA, ce qui donnera lieu à des échanges de tirs assez épiques à grands renforts de traçantes et autres flashlights. Nous rentrons au camp après plus de 2h de jeu et une mission accomplie. 

Autre surprise durant la nuit, une attaque des TF sur notre camp, alors que celui-ci est noté comme inattaquable dans les règles entre 22h et 8h. Cette règle restera ignorée pour la nuit suivante, ce qui rajoutera un peu de piment à l’OP.

Samedi matin réveil 7h, briefing platoon à 8h et départ en mission à 8h30, pour ce qui va ressembler à ce que nous avions déjà connu la veille, avec un peu plus d’accrochages. Après avoir tenu plus d’une heure un aérodrome en ne rencontrant que quelques escouades de TF (nous étions le 3e rideau défensif) 

On nous envoie ensuite prêter main forte à deux autres compagnies aux prises avec la TF pour reprendre un site de production, ce qui sera notre premier vrai gros affrontement de l’OP. Je me fais sortir durant cet affrontement et doit donc rentrer à la base pour prendre mon heure de recyclage avec un collègue, nous apprendront plus tard qu’il ne s’est absolument rien passé à la suite de cet affrontement. Nous avons repris le point, il a fallu le tenir une demie heure, RAS, pas de regret donc, nous en avons profité pour prendre une pause repas de midi. 

Toujours le même type de mission pour l’après-midi, et encore une fois notre platoon sera séparé du reste. Aller sécuriser un point et le garder, mais cette fois-ci nos compétences de reco allaient être mises à contribution. Nous sommes envoyés à l’avant en arrivant sur le point et constatons une activité TF, ce qui semble être une escouade avec possiblement un véhicule. Nous rendons compte à notre supérieur et organisons une défense, pensant affronter une trentaine d’ennemis. Ce sont finalement pas moins de 200 TF un peu remontés qui nous tomberont dessus, photos drone à l’appui. Nous nous faisons donc logiquement rouler dessus et tombons avec les honneurs dans une bataille qui fut malgré tout plaisante à mener. En rentrant au camp, nous faisant part à la hiérarchie de notre impatience à mener des missions plus RP et dynamique, nous sommes samedi 17h et nous n’avons fait que sécuriser des points… 

Nous serons entendus. Mission suivante : nous allons au village réaliser nos quêtes personnelles (chaque joueur a une quête annexe à accomplir au village : chamanisme, confession, danse, tir, etc…) et assister à un concert.

Le village est une zone de paix gardée par la DEA, qui nous force à désengager les chargeurs de nos répliques et payer l’entrée (en argent fictif). Ayant déjà dilapidé ma fortune en sucre en poudre, le prix sera de 15 pompes avec mes 20kg de gear sur le dos. Petit moment roleplay, on se marre bien, l’ambiance est bonne et surtout ça fait du bien d’enfin goûter un peu au RP de BorderWar, même si il n’est pas très poussé.

Suite à ça tout notre platoon s’organise pour mener une attaque sur la base TF, qui se transformera en embuscade après qu’un autre platoon l’ai attaquée sans le feu vert du général de la Guérilla. Les compétences de reco de la GRAG sont encore bien utiles, nous seront envoyés à l’avant pour observation. Après une longue progression et une phase de renseignement notre groupe de cinq sera finalement engagé, un des nôtres y laissera d’ailleurs deux dents et après un baroud d’honneur nous seront finalement éliminés. Cette phase restera comme la plus haletante de notre BorderWar. 

Nous ne jouerons pas la nuit suivante, en profitant de ce break pour commencer à rassembler nos affaires pour plier le camp le lendemain. 

Le dimanche matin avait plus des airs de MME, la TF et la DEA tenaient le ranch et nous devions le reprendre. En supériorité numérique, le combat fût assez déséquilibré. Si l’on ajoute à ça les tensions sans doute dues à la fatigue, la dernière partie du week-end n’aura pas été la plus intéressante mais quitte à être là autant jouer au maximum. 

12h, fin du jeu, nous apprenons que la Guérilla est victorieuse, nous avons tenu nos points, produit de la levure de nez plus que de raison et botté le cul à la TF. Nous pouvons rentrer avec le sentiment du devoir accompli. Nous plions le camp, ramenons le van pour le charger, réexpédions les répliques et rentrons chez nous.

–RETEX, OBSERVATIONS & INFOS PRATIQUES–

L’orga est excellente, comme dit plus haut vous n’avez qu’à penser au jeu. Les repas vendus sur place sont vraiment bons et variés, de nombreux exposants sur place (Evike, ICS, LCT, Rossi…) et un service d’expédition des répliques pour traverser sereinement l’Allemagne à l’aller comme au retour. 

L’OP en elle même est sympa même si on peut surement trouver aussi bien voire mieux en France. Le premier regret que nous avons eu avec la GRAG, c’est le manque de gigantisme. Certes le nombre de joueurs est assez important (1100 pour cette édition), mais sur le terrain il ne se ressent pas vraiment. Peu de contact, des groupes réduits et surtout un manque cruel de véhicules côté TF. Il me semble en avoir compté 4 sur toute l’OP : 1 chez nous, 2 chez la TF et 1 pour la DEA. Après avoir discuté avec des vétérans de plusieurs éditions, la formule semble s’essouffler, ils nous ont d’ailleurs confié ne sûrement pas y retourner. Les taggins et fumigènes nous ont aussi beaucoup manqués. 

Le terrain, en plus d’être immense, est très varié. de la plaine sèche , de la forêt de bouleaux ou de pins, quelques routes bitumées, beaucoup de dénivelé et des coins assez piégeux, un vrai plaisir de le découvrir ! 

Ce qui nous a le plus manqué, ce sont les missions dans un style plus « Guerrilla », nous avons eu l’impression de jouer comme les TF mais avec un dress code différent. Nous attendions plus de missions de déstabilisation, du sabotage, de la reco puis des attaques surprise, comme nous l’a dit notre platoon leader lors du premier briefing : « nous sommes là pour mordre et nous enfuir juste après ». Cet aspect là nous a clairement laissé sur notre faim. Selon des habitués, ce point dépend lui aussi pas mal des années et de la répartition des missions pour chaque compagnie.

Si vous allez à BorderWar, ni allez pas pour le combat, tirer de la bille et faire du frag, ce n’est clairement pas le but de cette OP. N’y allez pas non plus seul, ça n’a vraiment aucun intérêt. Ce qui fait le sel de BorderWar, c’est l’aventure que l’on y vit entre potes, du moment où l’on monte dans la voiture jusqu’à l’instant où l’on retrouve enfin son lit cinq jours plus tard. Le voyage et ses anecdotes font autant partie de l’OP que le jeu lui-même. Attendez vous à beaucoup marcher, une quinzaine de km en moyenne pour nous mais certains sont allés jusqu’à plus de 60km sur l’ensemble du week-end ! Prévoyez donc beaucoup d’eau et de nourriture pour la journée mais aussi de l’équipement plus chaud pour la nuit, surtout pour dormir. Les nuits sont fraîches et la température tombe vite ! il a plu le samedi soir résultat j’étais frigorifié dans mon duvet été malgré des sous vêtements thermiques et la softshell ! Si vous ne souhaitez pas vous surcharger en rations et réchauds vous pouvez tout à fait acheter des plats chauds à la cantina installée sur le parking/ZN, mais cela vous forcera à quitter le camp et donc potentiellement rater des phases de jeu en cas d’attaque. Point positif : cela permet de débriefer, d’échanger avec d’autres escouades et de passer un bon moment autour de bières sans alcool qui sont au passage assez bonnes. Et pourtant je suis un grand amateur de bière. 

Moment sympa en ZN autour d’une bière sans alcool

Qui dit aller en Tchéquie dit traverser l’Allemagne, qui n’aime pas beaucoup beaucoup nos chères répliques. Pour ça pas de panique, l’orga gère aussi ! Bohemia Air Soft, une boutique partenaire située à Prague, assure un service de réception et gardiennage de votre matériel et vous le restitue sur place. Je vous conseille vivement cette méthode, il vous en coûtera une dizaine d’euros en plus des frais de transport, ce qui vous évitera un détour de plusieurs heures par la Suisse, l’Italie et l’Autriche.

Pour conclure, nous sommes heureux d’avoir vécu cette aventure ensemble et en gardons un bon souvenir. Il faut cependant rester pragmatique, BorderWar est une grosse dominicale++, qui vaut le coup d’être vécue sur le plan de l’aventure entre potes, mais n’y allez pas en vous disant que ce sera l’OP de votre vie ! Je ne sais pas si nous y retournerons, que ce soit en Guérilla ou dans une autre faction, mais je sais que je suis fier de dire que je suis allé à BorderWar en compagnie de la GRAG 

Carryboow, terminé

–POUR ALLER PLUS LOIN–

la GRAG (des gars chouettes) :

https://www.facebook.com/GRAG92

https://www.instagram.com/grag.officiel/?hl=fr

Le travail de Bucks, photographe qui a jouer le rôle de reporter de guerre et nous a suivi tout au long de l’OP :

https://www.facebook.com/picturesbybucks

https://www.instagram.com/bucks_ph

Liens vers des photos & vidéos :

https://lightroom.adobe.com/shares/13e524ad608c411299ca1a98c4fc2fd3?fbclid=IwY2xjawMdZxdleHRuA2FlbQIxMQABHtu8n3QtdbwiST7KQ1dJjSrO3xZE8dsoCsJQOtH7vm_DC9C_IuluSOFOM8n6_aem_gYJw3Hb51WLxv9vLrq6OEQ

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